Etoffes
Comment se trame la réalité
du père et du temps dans les psychoses Unarité |
Etoffes : dans le cadre des structures freudiennes et de la logique qui s'en impose, l'ensemble des textes, que j'ai regroupés ici en étoffes, trame de la réalité, présente une analyse critique de la distinction structurelle névrose - psychose, depuis les fondements de la psychanalyse, répétition et logique du signifiant, fantasme et temporalité, nomination... et tente de là d'écrire selon cette logique, asphérique, de l'inconscient, ce qui reste oublié, démenti, forclos par le politique, comme par le scientifique, face aux impasses que produit le monde actuel..
Etoffe(s) : nom général de tout tissu, réalité, matière, sujet... .
Exercice pratique de lecture du séminaire Les Non-dupes errent (1973-74) de Jacques Lacan, à partir de la bande son, non sans un retour à la séance dite des Noms-du-père du 20 novembre 1963 et à d'autres lectures transversales.
Des Non-dupes errent (1973-74), nous reviendrons à notre transcription singulière "D'un Discours qui ne serait pas du semblant" (1971) et de là nous aborderons la lecture de ... Ou pire (1971-72).
- Nombre et père, de l'incidence du discours analytique en tant que lien social sur les impasses et le malaise actuels, séminaire 1998-99
- Opérateurs de négation dans le procès de symbolisation du sujet 5 ko (non disponible)
- la trame de la réalité : analyse critique de la distinction structurelle névrose - psychose, depuis l'approche différentielle de Freud dès ses premiers textes sur les psycho-névroses (1893...), 1997-98
- la répétition aux fondements de la psychanalyse
- 2002 : - L'illusion patriarcale, une archéologie des Noms du père de 1963 à 1973
Suivre le chemin qui mène vers l'unarité du sujet...
Jean Oury, 24 mars 1965
C'est à partir de questions venues de la clinique
qu'un tel fil
théorique s'est dessiné, pour tenter de trouver des
critères
différentiels entre psychose et névrose, au-delà
de
la description phénoménologique des effets
repérés.
Pour fixer les idées, d'un parcours à travers quelques
concepts
incontournables comme la répétition, l'identification et
ses différentes modalités, le narcissisme, la forclusion,
etc. dans un va-et-vient nécessaire entre névrose et
psychose,
permettant de situer l'éclairage apporté par des
vignettes
cliniques dans le cadre des structures freudiennes et de la logique qui
s'en impose.
Ainsi, de questions inaugurales autour de la récurrence de
délires
de filiation, et de cette fréquente difficulté pour le
psychotique
à être fils, (fils de qui ?), et autour d'une
temporalité
différente de celle du refoulé dans la névrose,
temporalité
de ce qui fait retour, non plus du savoir inconscient, mais du
réel,
sans la déformation temporelle repérable dans les
formations
de l'inconscient, lapsus, symptôme, etc., sans ce trait typique
de
la répétition à l'oeuvre dans la névrose,
ce
sont les problématiques d'une part de la fonction du
père,
d'autre part de la temporalité, qui constituent la trame de
cette
étude, dans la mesure où elles se sont
avérées
n'être que les deux versants d'une même question, sous
l'éclairage
topologique, celle de l'unarité. Ainsi la démarche suivie
se propose-t-elle dans une première partie d'envisager le choix
de la structure à travers quelques mécanismes
fondamentaux,
tels que Freud les a cernés, pas à pas, tout au long de
son
oeuvre, en suivant les trébuchements qui furent les siens dans
son
approche différentielle, et de situer ce choix dans la
perspective
des lois de l'ordre signifiant ; dans une seconde partie, seront plus
spécifiquement
abordés, dans le champ des psychoses, le concept de "forclusion"
et certains de ses effets cliniques, soient la fonction du père
et la question de la temporalité, au niveau de la modalisation
du
discours, selon la façon dont des psychotiques tentent de "s'en
débrouiller", de "faire tant bien que mal", depuis leur position
dans la structure, éclairant ainsi mieux comment ou en quoi des
névrosés s'y prennent différemment. Enfin, je
tenterai
de poser quelques jalons, dans une troisième partie, autour de
cette
question, de fait inaugurale de cette recherche, non seulement
envisagée
sous l'angle de la fonction du père mais aussi sous celui de ce
qu'est un père, dans son articulation à l'acte analytique.
Paris, juin 1991